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Jean Bollack [1923-2012]
Philologue, philosophe, critique

 

    

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bibliographie | histoire de la science et de la discipline

 La pratique philologique est inséparable pour Bollack de l’histoire de la compréhension des textes, qui est incontournable; elle s’offre d’elle-même, et conduit nécessairement à une historicisation du travail. L’engagement de l’interprète se fait en faveur de la signification et d'une imagination inentravée contre une somme de traditions, qui ne cesse de la mettre en péril. La comprehension suppose une rupture. Elle ne peut se faire que si l'on se préoccupe de suivre la tradition jusqu'au bout. L’aspect sociologique de l’investigation fut l’objet principal pendant les années de collaboration avec Pierre Bourdieu – il s’agissait de reconnaître les raisons culturelles et institutionnelles de lectures insuffisantes, souvent imprégnées de préjugés évidents. Les conflits de l'interprétation étaient objectivés. La comparaison des traditions française et allemande, qui ont pesé sur le transfert des modèles depuis le 18ème siècle, s’est révélée fructueuse. Dans la suite, la finalité s’est précisée; il s’agissait d’avancer de façon systématique dans l’exploration des opinions divergentes ou conflictuelles, antérieures ou présentes. Dans le commentaire d’Œdipe roi, les structures syntaxiques sont analysées: on parvient ainsi parfois à mettre en concurrence une dizaine de compréhensions différentes. Bollack a pour souci constant de mettre dialectiquement en question à l’Université même les principes scolaires en vigueur, et de découvrir ainsi les règles d’une philologie réflexive et générale. C’est dans cet esprit qu’il s’est persuadé que c’est précisément par une ouverture à l’aide de la critique littéraire, du théâtre et de la psychanalyse, que la discussion pouvait faire des progrès dans l’enceinte de l’enseignement universitaire, partout où l’intérêt pour la matière était plus réel et plus vif.

 

« Mythische Deutung und Deutung des Mythos », in M. Fuhrmann (éd.), Terror und Spiel. Probleme der Mythenrezeption, Poetik und Hermeneutik  IV, Munich, 1971, p. 67-119; texte français: « L’Interprétation du mythe » dans La Grèce de personne, Paris, Seuil 1997, p. 137-180.

Compte rendu de D. O’Brien, Empedocles’ Cosmic Cycle. A Reconstruction from the Fragments and Secondary Sources, Cambridge, 1969, dans Gnomon  43, 1971, p. 433-439.

Lettre à un Président sur le découragement des études grecques en France, Paris, Editions de Minuit, 1972.

« Vom System der Geschichte zur Geschichte der Systeme » in R. Koselleck et W.-D. Stempel (éds.), Geschichte, Ereignis und Erzählung, Poetik und Hermeneutik V, Munich, 1973, p. 11-28.

« Heidegger l’incontournable » dans Actes de la recherche en sciences sociales 5-6 , 1975, p. 157-161; « Heidegger, der Unumgängliche » (trad. all. dans Piere Bourdieu, Die politische Ontologie Martin Heideggers, Frankfurt am Main, Syndicat 1975, p. 115-121.

« Ulysse chez les philologues », Actes de la recherche en sciences sociales 5-6, 1975, p. 9-35.

« Critiques allemandes de l’Université de France: Thiersch, Hahn, Hillebrandt », Revue d’Allemagne 9, 1977 (Hommages  à Pierre Bertaux), p. 642-665.

*Vorwärts mit der Wissenschaft. Ulrich von Wilamowitz-Moellendorf, 1981 (manuscrit).

*Theodor Gomperz, 1984. (manuscrit).

« Sur les limites de l’implantation d’une science », dans W. M. Calder III, H. Flashar et T. Lindken (éds), Wilamowitz  nach 50 Jahren, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1984, p.468-512.

Avec Pierre Judet de La Combe: « Der Mythos zur Schau gestellt » in Renate Schlesier (éd.), Fascination des Mythos. Studien zu antiken und modernen Interpretationen, Bâle, Francfort/Main: Stroemfeld/Roter Stern, 1985, p.145-166 (extraits choisis du chapitre « La dissonance lyrique. Sur le sens de la tragédie dans J.B., Agamemnon 1, Presses Universitaires de Lille 1981; traduit par Annette Disselkampf en collaboration avec Wolfgang Fietkau et J.B).

« Zukunft im Vergangenen. Peter Szondis materiale Hermeneutik », in Deutsche Vierteljahresschrift für Literaturwissenschaft und Geistesgeschichte, 64, 2 juin 1990, p. 370-390 (trad. du français par Béatrice Schulz).

« Die kritische Potenz der Wissenschaftsgeschichte » in C. König et E. Lämmert (éds), Literaturwissenschaft und Geistesgeschichte, 1910 bis 1925, Francfort/Main, S.Fischer 1993, p. 111-120.

« La référence allemande dans les études philologiques à l'Ecole Normale », dans M. Espagne (éd.), L’Ecole Normale Supérieure et l’Allemagne, Leipzig, Universitätsverlag, 1995, p.23-38.

« Durchgänge » in W. Barner et C. König (éds), Zeitenwechsel. Germanistische Literaturwissenschaft vor und nach 1945, Francfort/Main, S. Fischer, 1996, p.387-403.

« Jacob Bernays, un homme entre deux mondes »(introduction de R. Schlesier), Lille, P.U.S., 1998 (traduction allemande de Tim Trzaskalik: Ein  Mensch zwischen zwei Welten. Der Philologe Jacob Bernays, Wallstein Verlag, Göttingen, 2009).

« Die Welt, wie sie 1930 war und aussah. Zu Freuds Unbehagen », in Franz Kaltenbeck, Peter Weibel (Hg.), Sigmund Freud. Immer noch Unbehagen in der Kultur?, Diaphanes, Zürich- Berlin, 2009, p. 19-35 (tr. du français par Tim Trzaskalik).

« Juden in der Klassischen Philologie vor 1933 », dans W. Barner et C. König (éds), Jüdische Intellektuelle und die Philologien in Deutschland. 1871-1933, Göttingen, Wallstein Verlag, 2001, p. 165-185.

« Ein zusätzlicher Raum, zu Jacob Bernays » ( au sujet des lettres de Bernays à Paul Heyse),  Kultur und Gespenster, 10, p. 275-277.

« L’Université européenne . Le modèle et sa réalisation », Passages d’encre, no. 42, Le grand danger (coordination Jean-Pierre Faye), mars 2011,p. 31-40.

  

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